La Terre

Publié le par Cécile de Lagillardaie

Terre

Cécile de Lagillardaie

Deux projets, deux désirs de spectacle, pas encore de titre, juste des noms de code « Lombriciens » et « Trous». Deux créations à mener en parallèle. L'imaginaire circule entre les deux.

1 . Une forme courte d’une durée de 15 à 30 min,

Assumée, aboutie, destinée à être présentée sur scène,défendant un projet artistique fort, intégrant une recherche formelle venant renforcer et sublimer le propos.

« Lombriciens »

Partir des lombrics. Un élevage de lombric, dans un lombricopost : trois bacs en frigolite dans lesquels des déchets végétaux sont transformé par lombric-compostage en terreau. Du concret avec des actions répétitives extraite de la vie quotidienne, des soins, des accidents, un processus de transformation. Ces actes s'accompagnent de pensées, rêveries, images, associations d'idées, questionnements, digressions.

Mettre en relation, sur le plateau l'aspect très « organique » et répétitif de ces actions,

pour faire émerger, à partir de matériaux intimes, d'informations scientifiques, la parole d'un personnage. Je ne sais pas encore si il apparaitrait à la première ou troisième personne. Ce personnage aurait peut être un décalage clownesque. Ce personnage interrogerait notre capacité de transformation, de métabolisation de nos actions – ici l'élevage de lombrics- en poèmes, interrogations existentielles.

J'élève effectivement des lombriciens depuis plusieurs années. C'est eux que j'aimerais avoir sur le plateau comme partenaire de jeux. J'imagine sur le plateau un relais vidéo pour les mettre à vue.

J'aimerais tisser différentes facettes de la parole, « l'experte monomaniaque » teinté de patiente passion, la « libre associative » folle et créative, celle qui s'organise en récit « s'autofictione »

Territoires :

Les fruits et légumes sont cultivé à la campagne, et pour une grande partie consommés en ville. Les restes partent en fumée dans les incinérateurs. Et ce n'est pas à partir de ces fumée que les usines fabriquent pour les campagnes les engrais qui leur manquent.

Pendant que les fruits et légumes voyagent horizontalement les lombriciens voyagent verticalement, sédentaires depuis plus de 700 millions d'années.

« Stupéfiante inertie des taxons lombriciens qui, à l’exception de certaines espèces transportées par l’homme ou les courants hydriques, sont effectivement bloquées. Cette inertie, ainsi validée, explique les caractéristiques inhabituelles pour des animaux que nous avons évoquées en biologie générale. Ce blocage résulte du mécanisme d’intercompétition sélective proposé par Bouché (1972). Il implique que les lombriciens ont en permanence occupé une place fonctionnelle écologique excluant les autres organismes et où chacune de leur population, à chaque instant, est la mieux adaptée à son milieu » Bouché 2003

Faire circuler entre la Ville et la Campagne leurs histoires.

2. Une racontée nomade autonome,d’une durée comprise entre 30 et 45 minutes,

destinée à être présentée dans tous types de lieux non équipés.

« Trou »

A la première personne, en alliant l'art de la menterie du conteur, et la sincérité de l'aveu du clown, je raconte mes trous. Dotée d'une qualité surprenante ; chaque fois que j'éprouve de la honte je sens la terre se dérober sous mes pieds je disparais du monde, je m'enfonce dans un trou, dans une histoire, une histoire écho, une histoire miroir. En surface le monde était lisse plat et cohérent, sous la terre il n'y a rien ni personne et peut à peut le monde se crée sous mes yeux . Histoires ou mythe de création qui émergent des profondeurs. Je renais au monde un peu plus loin un peu plus tard. Au trou suivant je sombre et m'égare dans un titanesque réseaux galeries, véritable labyrinthe , ou se rejoue une adaptation du mythe de Dédale Les galleries profondes les couloirs noirs : carrières, champignonières, mines, metros, cathacombes. De trou en trou Comment les mondes du dessous modifie le monde du dessus.

Collecter des histoires, des anecdotes autour de la honte, autours du souterrain, aller de l'une à l'autre comme pour un parcourt de golf.

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